Depuis des décennies, le continent africain reste confronté à des
problèmes récurrents d’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui
affectent chaque année des millions de personnes, notamment les plus
vulnérables. Le triple fardeau de la malnutrition à savoir la dénutrition,
la faim insoupçonnée et le surpoids menace la survie, la croissance et le
développement des enfants, des jeunes, mais aussi les économies des
nations africaines (UNICEF, 2019). Si de nombreux progrès ont été
réalisés en Afrique pour lutter contre la malnutrition sous toutes ses
formes, le rapport mondial sur la nutrition en 2021 indique que les taux
de malnutrition en Afrique restent préoccupants : Plus de 61 millions,
soit 30,7 % d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de
croissance en Afrique. En outre les pays côtiers ne sont pas en marge
de ces statistiques alarmantes, Selon les données recueillies par le
CILSS dans sept pays sahéliens et côtiers, plus d’un million d’enfants
malnutris ont été admis pour des soins de malnutrition aiguë modérée
ou sévère entre janvier et août 2020. La majorité des cas ont été
enregistrés au Niger, au Nigéria et au Tchad. Les pays côtiers tels que
le Bénin, la Gambie, le Sénégal et le Togo comptent moins de 10 000
nouvelles admissions.
Les causes, d’ordre structurel (pauvreté, démographie non maîtrisée,
faible investissement dans l’agriculture, etc.) puis conjoncturel (conflits,
sécheresses, inondations, faiblesse des systèmes de protection sociale et
sanitaire, etc.) et surtout la persistance de mauvaises pratiques
d’hygiène et d’alimentation, affectent énormément la situation
alimentaire et nutritionnelle des populations et en majeure partie des
nourrissons et des enfants en Afrique. Ces défis seront de plus en plus
difficiles à relever en raison du changement climatique, qui réduit la
productivité de la majorité des systèmes alimentaires existants et
compromet les moyens d’existence de populations.
Face à cette situation, des politiques et stratégies sont élaborées
et mises en œuvre au niveau national et régional sur le continent
par les Organisations Inter Gouvernementales (OIG) pour y
remédier, mais elles peinent toujours à atteindre les résultats
espérés de sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Les facteurs affectant la nutrition étant multiples et divers, il est
important de souligner que les actions de lutte contre la
malnutrition ne sauront être efficaces que si elles sont
multisectorielles et multi-acteurs, fondées sur une compréhension
partagée entre acteurs, des causes de cette malnutrition et des
actions pour pouvoir l’éradiquer. Il apparaît avec une évidence
croissante que, face à ces enjeux complexes et multidimensionnels,
un accent doit être mis sur renforcement des capacités des parties
prenantes sur le suivi de l’alimentation et de la nutrition des
populations.
C’est donc pour cela qu’Agricultural Expertise Center (AEC) à
travers son programme de renforcement des capacités des cadres
africains dans le domaine de l’agriculture, la sécurité alimentaire,
la nutrition et les changements climatiques a développé un cours et
des outils pour accompagner efficacement les acteurs intervenants
dans des programmes de nutrition et de sécurité alimentaire en
Afrique. Ce cours est intitulé : « Certification en Suivi de
l’Alimentation et de la Nutrition (CSAN) en contexte africain ».
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette formation, AEC est
accompagné par plus de 70 Organisations et entreprises œuvrant
dans le domaine de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle à
travers toute l’Afrique. Pour cette première édition de la formation,
des bourses et des demi-bourses seront attribuées aux meilleurs
candidats de différents pays d’Afrique.
Le cours ou la certification se déroulera en ligne sur une
période de quatre (4) semaine du 16 Janvier au 16 Février 2023
et sera modéré sur une base hebdomadaire soit deux rencontres
en ligne par semaine (mercredi et samedi) en français.
Également le cours comprend du matériel pédagogique et
l’accès à des commentaires des experts en vue de faciliter
l’apprentissage des participants. Les modules sont conçus de
manière que les participants soient évalués continuellement
grâce à des exercices préparatoires et des examens à la fin des
cours.
Le cours est destiné aux :
Techniciens et responsables de programmes ou de suivi-
évaluation des ONG (nationales et internationales) et des
agences des Nations Unies (FAO, PAM, UNICEF, HCR, OMS)
ayant des programmes en sécurité alimentaire, WASH et
nutrition ;
Acteurs clé des secteurs de l’agriculture (au sens large incluant
cultures, élevage, pêche, environnement) ;
Cadres nationaux des ministères et/ou point focaux cadres
(niveaux administratifs 2 et 3 à équilibrer) représentant les
secteurs de la santé/nutrition de la région et des départements ;
Représentants des clusters protection, WASH, éducation, santé ;
Etudiants, diplômés et professionnels des domaines nutrition et
sécurité alimentaire ;
Partenaires Techniques et Financiers.
Être ressortissant d’un pays francophone d’Afrique (Bénin,
Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores,
Congo (Brazzaville), Congo (RDC), Côte d’Ivoire, Djibouti,
Gabon, Guinée, Guinée Équatoriale, Mali, Madagascar, Maroc,
Mauritanie, Niger, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie) ;
Être capable de consacrer au moins 8 heures par semaine au
cours ;
Avoir accès à une connexion Internet stable pour assister à une
vidéoconférence en direct de 6 heures chaque semaine ;
Avoir une bonne connaissance du français ;
Être titulaire d’un diplôme universitaire de niveau BAC+2 ou
avoir au moins 1 an d’expérience en tant que professionnel en
nutrition et sécurité alimentaire, agriculture, Cluster protection,
WASH, éducation, santé ou avoir un diplôme équivalent.
Un certificat de réussite au cours sera délivré par AEC à tous les
participants assidus au cours et ayant validés les évaluations
présentées pour chaque module.
La date limite de cet appel est fixée au 05 Janvier 2023 ; Les
personnes sélectionnées seront contactées le 09 Janvier 2023 et la
première session du cours démarrera le 16 Janvier 2023.
Le nombre de places est limité, un comité de sélection des
participants sera créé afin de sélectionner les candidatures les plus
pertinentes pour cette formation.