Justification du cours
L’Afrique est l’une des régions du monde qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre, elle est aussi l’une des régions les plus vulnérables aux effets des changements climatiques. Au cours des dernières années, les impacts et les chocs climatiques ont causé d’importantes pertes dans la production agricole, qui est la principale source de revenus dans la région. Ainsi, les pays de la zone CEDEAO-CILSS, dont l’empreinte carbone moyenne est inférieure à 1 tonne par habitant et par an, affichent des niveaux de vulnérabilité parmi les plus élevés au monde.
Face à ce constat, les pays africains ont fait de la lutte contre les changements climatiques une de leur priorité, comme en témoignent les engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris à travers leurs Contributions déterminées au niveau nationale (CDN), révisés en 2021. En même temps, les engagements financiers de l’Accord de Paris sur le climat visent à donner la priorité aux pays les plus touchés par le changement climatique. Car il faut noter que le changement climatique pourrait réduire à néant des dizaines d’années de progrès en matière de développement et fortement exacerber les inégalités. Le besoin de financements climat pour aider les pays africains à faire face et à s’adapter est à la fois urgent et croissant.
Néanmoins, il y a plus de dix ans, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 afin d’aider les pays en développement à s’adapter aux effets du changement climatique et à réduire leurs émissions. Cet objectif est une partie essentielle du compromis qui soutient l’Accord de Paris. Toutefois, les pays africains concernés par ces financements climats n’arrivent pas à le mobiliser à cause de plusieurs facteurs qui sont liés au manque d’information sur les fonds climats existants et à l’absence de formation sur les stratégies de mobilisation des fonds.
Ainsi le montant de l’assistance climatique aux populations africaines est clairement insuffisant pour faire face à la crise climatique et aux défis de la pauvreté auxquels la région est confrontée. Le financement climat actuel mobilisé en Afrique ne représente que 7% des besoins des pays. Lorsque l’on regarde les agrégats régionaux, une personne dans la région Afrique de l’Ouest/Sahel reçoit un montant moyen de 4,9 $ par an, alors que selon ses besoins agrégés en CDN évalués, elle aurait besoin de 57,75 $ par an et par personne.
Pour cela, il devient nécessaire de mettre un accent sur le renforcement des capacités de différentes parties prenantes intervenant dans le domaine du changement climatique en Afrique.
C’est donc pour cela que Agricultural Expertise Center (AEC) à travers son programme de renforcement des capacités des cadres africains dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, la sécurité alimentaire, la nutrition et les changements climatiques a développé un cours et des outils pour accompagner efficacement les acteurs intervenants dans des programmes de finance climat en Afrique. Ce cours intitulé : « Certification en Finance Climatique Adaptée au Contexte Africain (CFC-ACA)».
Objectifs d’apprentissage
L’objectif de cette certification est de former des experts qui sauront faire intégrer les fondamentaux de la finance climatique dans les plans d’actions, les programmes et les stratégies locales, nationales, régionales et continentales de développement. La certification vise également à former des cadres qui seront capables d’aider les pays africains à glaner des financements pour la mise en œuvre de l’action climatique. Plus spécifiquement, ce cours permettra aux acteurs de :
(i) Renforcer leurs connaissances sur la finance climatique, l’historique de la finance climatique et le Financement des Mesures d’Atténuation en Afrique ;
(ii) Acquérir des connaissances sur le Financement des Mesures d’Adaptation et la mise en œuvre des engagements climatiques par les pays africains ;
(iii) Développer des compétences pratiques en termes d’Approche Etude du Fond vert pour le climat (FVC), du Fond pour l’Environnement Mondial (FEM), du Fond d’adaptation (FA) et du Fond Spécial pour les Changements Climatiques (FSCC).
Méthodologie
Le cours se déroulera en ligne sur une période de quatre (4) semaine du 23 Novembre au 22 Décembre 2023 et sera modéré sur une base hebdomadaire soit deux rencontres en ligne par semaine (mercredi et samedi) en français. Également le cours comprend du matériel pédagogique et l’accès à des commentaires des experts en vue de faciliter l’apprentissage des participants. Les modules sont conçus de manière que les participants soient évalués continuellement grâce à des exercices préparatoires et des examens à la fin des cours.
Public cible
Le cours est destiné aux :
Admissions au cours
Un certificat de réussite au cours sera délivré par AEC à tous les participants assidus au cours et ayant validés les évaluations présentées pour chaque module.
Modalités de participation
Pour cette cohorte de la certification :
La possibilité sera donnée également aux personnes désireuses de s’inscrire directement à la certification sans passer par le processus de l’appel à candidature de participer à titre payant (les frais de formation seront entièrement à leur charge).
Candidature
La date limite de cet appel est fixée au 15 Novembre 2023 ; Les personnes sélectionnées seront contactées le 16 Novembre 2023 et la cohorte du cours démarrera le 23 Novembre 2023.
Les personnes intéressées par cet appel sont priées de soumettre leurs candidatures via le lien suivant : https://forms.gle/Lt7uyQe8orBDYRMa7