Justification du cours
Le pastoralisme fait vivre des dizaines de millions de personnes, exploite des zones arides et présente de nombreux avantages économiques et sociaux. Il contribue significativement à l’économie de nombreux pays africains. Au Mali, il représente 44% du PIB agricole ; en Éthiopie, il fournit les matières premières pour l’industrie du cuir, la deuxième source la plus importante de rentrées de devises étrangères après le café ; en Afrique de l’Est, plus de 90% de la viande consommée provient des troupeaux pastoraux. Néanmoins la situation pastorale reste très préoccupante. D’importants déficits fourragers au Sénégal, au Mali et au Niger ont été enregistrés. Couplés avec les restrictions de mobilité liées au Covid-19 qui limitent la transhumance transfrontalière et l’approvisionnement de nombreux marchés de bétail, ces déficits fourragers représentent une importante menace quant à la sécurité alimentaire de nombreux ménage dans la région.
Cependant, les politiques suivies par les pays africains tendent à favoriser les populations sédentarisées et à marginaliser les communautés pastorales. Plusieurs pays d’accueil, comme les pays côtiers tournent le dos aux politiques d’accueil pastoral développées dans les années 1980-90. Ils voient désormais dans ce système mobile un archaïsme, un non-sens économique et la source des conflits dû à la récurrence des aléas climatiques extrêmes observés ces dernières années notamment avec des sècheresses intenses et fréquentes modifiant les habitudes de transhumance des pasteurs conduisant à des mouvements plus précoces autours de l’accès aux ressources. En plus de cela, les crises au sahel ont fait naître une profusion d’amalgames et de doute entre populations du Nord-Mali, pasteurs, rebelles et terroristes. Pour cela les pasteurs seraient ainsi les sources et les victimes de l’insécurité.
Ces dernières années, un certain nombre d’initiatives destinées à stimuler les économies pastorales ont vu le jour. « Le cadre pour une politique du pastoralisme en Afrique » de l’Union africaine (UA), adopté en 2011, représente la première série de mesures visant à garantir et améliorer les moyens de subsistance des pasteurs africains. Plusieurs initiatives régionales ont également permis un soutien plus grand au pastoralisme. Néanmoins, beaucoup reste à faire pour améliorer et supprimer les obstacles entravant le bon fonctionnement des systèmes pastoraux. Pour cela, il devient nécessaire de mettre un accent sur le renforcement des capacités de différentes parties prenantes intervenant dans l’appui des systèmes pastoraux en Afrique.
C’est donc pour cela qu’Agricultural Expertise Center (AEC) à travers son programme de renforcement des capacités des cadres africains dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, la sécurité alimentaire, la nutrition et les changements climatiques a développé un cours et des outils pour accompagner efficacement les acteurs intervenants dans des programmes de pastoralisme en Afrique. Ce cours est intitulé : Certification en Appui à la Durabilité des Systèmes Pastoraux (CADSP) en contexte africain.
Objectifs d’apprentissages
L’objectif général de ce cours est de contribuer à la durabilité des systèmes d’élevage pastoraux en renforçant les capacités des professionnels intervenants ou qui désirent intervenir dans le développement des systèmes pastoraux en Afrique
Plus spécifiquement, ce cours permettra aux acteurs de :
(i) Renforcer les connaissances des professionnels sur la situation du pastoralisme et des autres systèmes d’élevage et la gestion de l’alimentation du bétail dans les systèmes pastoraux en Afrique ;
(ii) Acquérir des connaissances techniques sur la prévention et contrôle des maladies animales en milieu pastorale, la conduite du troupeau et la gestion de la reproduction dans les systèmes pastoraux ;
(iii) Développer des capacités techniques en termes de mise en place des sites fourragers, de pratique de mesure d’adaptation et approche d’atténuation des systèmes pastoraux africains aux changements climatiques ;
(iv) outiller les professionnels sur la gestion concertée des ressources pastorales, des conflits sécuritaires et fonciers lié à la transhumance transfrontalière et le règlement des conflits pastoraux en Afrique.
Méthodologie
Le cours se déroulera en ligne sur une période de quatre (4) semaine du 24 Avril au 24 Mai 2023 et sera modéré sur une base hebdomadaire soit deux rencontres en ligne par semaine (mercredi et samedi) en français. Également le cours comprend du matériel pédagogique et l’accès à des commentaires des experts en vue de faciliter l’apprentissage des participants. Les modules sont conçus de manière que les participants soient évalués continuellement grâce à des exercices préparatoires et des examens à la fin des cours.
Public cible
Le cours est destiné :
Admissions au cours
Un certificat de réussite au cours sera délivré par AEC à tous les participants assidus au cours et ayant validés les évaluations présentées pour chaque module.
Modalités de participation
Pour cette cohorte de la certification :
Candidature
La date limite de cet appel est fixée au 14 Avril 2023 ; Les personnes sélectionnées seront contactées le 17 Avril 2023 et la cohorte du cours démarrera le 24 Avril 2023.
Les personnes intéressées par cet appel sont priées de soumettre leurs candidatures via le lien suivant: https://forms.gle/QGP9HkkxGyV1nD9S7